Correction des questions + Bilan du 10) : à recopier

 

Correction des questions (à recopier également, bien sûr !) : 

5)  Relevez le champ lexical de la peur dans les passages concernant le personnage de Fantine. Expliquez pourquoi cette peur lui est fatale.

Les mots ou expressions appartenant au champ lexical de la peur sont : "angoisse" (p.197), "craindre", "il lui sembla que le monde s'évanouissait" (p.198), "tremblement", "se dressa en sursaut" (p.200), "ses dents claquèrent, elle étendit les bras avec angoisse, cherchant autour d'elle comme quelqu'un qui se noie" (p.201). Cette peur lui est fatale car la seule chose qui la retenait à la vie était l'espoir de retrouver bientôt sa fille. L'irruption de la peur lui faire comprendre qu'il n'y a plus d'espoir, et que c'est Javert qui, désormais, a le pouvoir, alors qu'il lui veut du mal, tandis que M. Madeleine, son protecteur, ne peut plus rien pour elle. La peur lui provoque la dernière convulsion qui lui ôte la vie.

 6) L’auteur passe par le regard de Fantine pour décrire la scène de l’arrestation. Justifiez cette affirmation en citant le texte. Que cela apporte-t-il au récit ?

L'auteur passe par le regard de Fantine pour décrire la scène de l'arrestation, comme on peut le voir au début de l'extrait : "Elle ne put supporter cette figure affreuse, elle cacha son visage de ses deux mains". Cela décuple pour le lecteur l'impression d'angoisse qui se dégage de cette arrestation, puisque, contrairement au lecteur, Fantine ne sait pas ce qui se passe. Elle découvre la raison de ce retournement de situation, ainsi que ses conséquences, sous nos yeux.

7)      « Mais M. le Maire était là. Que pouvait-elle craindre ? » (haut de la p.198) : qui s’exprime dans cette phrase ? Justifiez.

 Je ne réponds pas ici à cette question, je préfère attendre nos retrouvailles mardi pour en parler avec vous de vive voix. (Donc n'écrivez pas ceci mais laissez un blanc dans votre correction !)

8)      En quoi peut-on dire que l’ancien forçat et l’ancienne prostituée appartiennent au peuple des misérables ? Pourquoi Javert peut-il également être qualifié de misérable ? Quel sens donnerez-vous alors à ce mot ?

L'ancien forçat et l'ancienne prostituée appartiennent au peuple des misérables lorsque l'on comprend ce mot de "misérable" au sens d'une "personne digne d'être plainte". En effet, l'histoire de Fantine est digne de pitié, car cette fille qui était jolie, aimable, qui avait de quoi s'en sortir correctement, même en ayant eu une fille illégitime, par une succession de mauvais hasards du sort, se retrouve prostituée, sans dents et sans cheveux, et finit par mourir de maladie dans un lit d'hôpital sous l'oeil de son bourreau. Jean Valjean / M. Madeleine est un misérable également car, alors qu'il avait réussi à se reconstruire, sous une nouvelle identité, une vie honnête et agréable, il est rattrapé par le sort et se trouve obligé (par obligation morale, afin de ne pas laisser condamner un innocent à sa place), à révéler sa véritable identité. Il est comme poursuivi par l'affaire de la pièce dérobée à Petit-Gervais. Toutefois, Javert également peut être, à ce moment de l'histoire, qualifié de misérable en ce qu'il agit de façon méchante et inhumaine. En effet, alors qu'il voit dans quel état se trouve Fantine, il la maltraite et n'accède pas à la demande de Jean Valjean de lui laisser un répit, le temps d'aller chercher sa fille. D'autre part, vis-à-vis de Jean Valjean, semblant oublier toutes les bonnes actions qu'il a accomplies en étant devenu M. Madeleine, il le rudoie et le maltraite, alors que ce dernier avait fait preuve de grandeur d'âme en allant se dénoncer.

 

 

        Bilan : On a, dans cet extrait, la réalisation de ce qu'on pressentait, et même craignait, dans l'extrait de l'accident du père Fauchelevent (lorsque la carriole se renverse sur le vieillard). En effet, on avait assisté alors aux soupçons  de Javert quant à la véritable identité de M. Madeleine. Depuis, ceux-ci ne l'ont jamais quitté, et ils se sont avérés justifiés. Pour la première fois, les deux personnages sont en présence l'un de l'autre, sous leur véritable identité. Et les personnalités se révèlent donc : Javert se montre, vis-à-vis de Fantine ainsi que de Jean Valjean, brutal, inhumain, sans pitié. Jean Valjean au contraire se montre plein de pitié pour Fantine, courageux d'avoir voulu sauver un innocent, et prêt à se livrer à la justice, incarnée par Javert. 

           Toutefois, ce positionnement des deux personnages questionne : en effet, Jean Valjean est un ancien forçat. Il ne semble, qui plus est, dans le début du roman, pas vraiment doué d'une grande valeur morale (rappelez-vous l'épisode du vol des chandeliers, alors même que l'évêque lui avait accordé l'hospitalité). Il avait ensuite également mal agi face à Petit-Gervais. Cela semble, a priori, l'attitude attendue de la part de quelqu'un qui est resté vingt-neuf ans au bagne. Au contraire, Javert incarne la police, la droiture morale, celui qui est censé faire respecter l'ordre et la loi (ce qu'il fait d'ailleurs, en arrêtant Fantine, puis Jean Valjean). On peut donc être surpris de cette sorte d'inversion des rôles, où l'inspecteur est le méchant, et l'ancien forçat le gentil. On est un peu perdu : à qui se fier dans un tel univers ?

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